BEETHOVEN ET FAURÉ CRÉPUSCULAIRES

Fauré comme Beethoven n'ont pu entendre leurs derniers chefs d'oeuvres. Vous oui.

Programme

Ludwig van Beethoven (1770-1827)

Quatuor op.131

Gabriel Fauré (1845-1924)

Nocturne pour piano seul n°12 op.107

Nocturne pour piano seul n°13 op.119

Quintette avec piano op.115

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Durée : 1h30 avec entracte

Le projet :

Pour le centenaire de sa disparition, Simon Zaoui et le Quatuor Strada ont choisi d’exposer la facette la plus sombre de Gabriel Fauré ; les derniers chef-d’oeuvres de sa vie, que le compositeur passe emmuré dans la surdité la plus totale, ont la couleur d’un au-delà trouble et le parfum enivrant des années folles. Ils entrent ici en résonance avec le monumental Quatuor Op 131 de Beethoven, dont les sourdes mélopées crépusculaires ont aussi, à leur manière, valeur prophétique. 

Le programme :

“L’Art veut que nous ne restions pas à la même place”, déclarait Beethoven en songeant à son Opus 131. De fait, le compositeur plongé dans la surdité semble embarquer pour un long voyage alors qu’il s’attèle à son avant-dernier quatuor. À sa création, l’année même de la disparition du compositeur, l'œuvre suscite l’incompréhension. La cause en est sans doute cette forme étrange en sept mouvements, aux proportions inégales, et le climat d'impatiente inquiétude qui sous-tend l’ensemble du quatuor. L’Opus 131 est un foisonnement d’idées : une fugue pour ouvrir le premier mouvement, une rengaine dansante dans le deuxième, un mouvement lent aristocratique se développant en de folles variations, un Finale héroïque annonçant les épanchements du second XIXeme siècle, et au-delà. 

Chez Gabriel Fauré, l’approche de l’au-delà se fait moins métaphysique, mais plus sensuelle et extravertie. On retrouve dans son Quintette Op.115 l’harmonie luxuriante, son sens de la mélodie qui ont fait les grandes heures du compositeur français. Il y superpose la vivacité folle d’un Scherzo se dispersant dans l’air comme un feu follet, sous la forme d’un petit mouvement perpétuel, et les couleurs éthérées d’un mouvement lent qui doit tant à Beethoven qu’à Mahler. 

Agenda

Mardi 19 novembre 2024 — 20h30 Théâtre de Coulommiers - Coulommiers
Mardi 17 décembre 2024 — 20h30 Le Trident – Scène Nationale - Cherbourg-en-Cotentin