Le projet :

Le lever de rideau de la Belle Saison 2024-25 se fera en compagnie des plus grands ; les fines lames du Quatuor Pierre Colombet (Ébène) et Eckart Runge (Artemis) s’associent à Máté Szücs (Berliner Philharmoniker) et Julien Libeer, maître de cérémonie d’une “Mozartiade” millimétrée, à paraître au disque chez Harmonia Mundi. Intimité, théâtralité, virtuosité ; l’occasion unique de voir se réunir les meilleurs talents musicaux d’Europe pour une leçon d’orfèvrerie musicale.

Le programme :

Le génie de Mozart est d’être parvenu à transmettre son inimitable esprit pétillant et vif à tous les genres qu’il a abordés. Dans le domaine de la musique de chambre, il y a peu de formations qu’il n’ait approchées, pavant ainsi la voie pour les grandes innovations du romantisme à venir. 

Ainsi, la Sonate pour Violon et Piano K377 s’ouvre par un rythme entraînant de notes répétées au violon, amenant bientôt une surenchère de mélodies légères aux deux instruments. Le mouvement central est un thème et variations exprimant toute la puissance expressive du gruppetto, ornement de 4 notes dont Wagner ornera plus tard ses leitmotives. Le Menuet final conclut l'œuvre dans un climat apaisé. 

Le Trio K502 s’inscrit dans la même veine profondément chantante et opératique. Le dernier mouvement est ici un Rondo, plus virtuose et tourné vers l’avenir, mais noté Allegretto, conservant ainsi sa belle qualité de diction.
Dans le Quatuor avec Piano K478, Mozart se fait plus dramatique, plus symphonique ; les motifs y sont plus fragmentés, les idées fusent et s’échangent d’une voix à l’autre, ce qui n’est pas sans anticiper le Quatuor avec Piano de Schumann.